Comment réussir avec votre commerce de détail ?
Votre projet consiste à ouvrir un commerce de détail ? Ne négligez pas le temps de réalisation de votre étude de marché et adoptez une approche commerciale.Objectifs de l'approche commerciale
- Vérifier le mieux possible que les clients espérés existent réellement.
- Obtenir de fortes présomptions (faute de pouvoir vérifier) que ces acheteurs potentiels ont bien les besoins supposés et s'assurer que ces besoins sont actuellement peu ou mal satisfaits.
- Définir le plus précisément possible l'offre : style du magasin et gamme de produits adaptés à cette demande locale en se démarquant de l'offre des concurrents.
- Déterminer le niveau de prix de la gamme d'articles/produits, en tenant compte des coûts de revient de l'activité, du pouvoir d'achat et du type de consommateurs présents dans le secteur.
- Sélectionner les moyens les plus efficaces pour se faire connaître lors du démarrage et pour engranger le plus vite possible du chiffre d'affaires.
- Choisir, selon le commerce envisagé et le contexte local, le meilleur moment pour l'ouverture.
Principes à respecter pour cette approche commerciale
- Opérer avec objectivité, prudence, bon sens et pessimisme.
- Ne pas se laisser abuser par des informations trop générales ou périmées.
- Essayer de recouper plusieurs sources d'informations.
- Rencontrer le plus grand nombre possible de personnes ayant des connaissances précieuses par rapport au projet :
- responsable dans le syndicat professionnel de l'activité visée,
- conseillers au sein de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) ou la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA),
- conseiller auprès du service de développement économique de la commune/communauté de communes d'installation,
- autres experts,
- futurs fournisseurs (ou leurs commerciaux),
- concurrents,
- autres commerçants jouxtant l'emplacement envisagé, pour savoir, par exemple, si ce local a souvent changé de mains et d'activité,
- etc.
Composition de l'étude
- 1. L'approche macro-économique.
Il traite rapidement de la situation générale du secteur envisagé : statistiques nationales ou plus fines des volumes de consommation, des taux d'équipement, etc. Ces informations sont disponibles à l'Insee, dans les syndicats professionnels, à la Direction chargée du secteur au ministère concerné, à l'Inpi, au Credoc, dans les revues professionnelles, etc.
Cf. Trouver des informations
- 2. L'approche micro-économique.
Il concernant l'étude très complète de l'emplacement repéré. Il s'agit essentiellement d'un travail de terrain pour comprendre la "logique commerciale du quartier" :
- Est-il : en développement, en pleine mutation, en crise, ... ?
- Quelles sont les caractéristiques de sa population ? Quelle évolution probable ?
- Combien de personnes passent devant le local en moyenne par jour ?
- Dans quel sens ? Pourquoi ? Quelle variance selon le moment de la journée, selon le jour, ... ?
- Combien de ces personnes semblent correspondre à l'acheteur-type ?
- Combien de concurrents directs ou indirects ?
- Qu'est-ce qui se passe chez les autres commerçants ? (chez ceux qui peuvent être concernés par les mêmes problèmes que le type de boutique envisagé)
Là encore, vous pouvez obtenir des éléments statistiques dans les liens évoqués précédemment, et également auprès de la mairie. Mais ces informations ne viendront que compléter les renseignements obtenus, par soi-même, grâce à une enquête.
Il ne faut pas oublier, qu'il peut y avoir de grosses différences entre l'évolution du marché d'un produit ou d'un service au niveau national et sa tenue au niveau local, notamment pour les produits très nouveaux.
Attention : par exemple l'instauration de l'interdiction de stationner dans une rue peut changer complètement la valeur d'un emplacement commercial, il faut donc aller à la Mairie pour s'enquérir des projets d'urbanisation : plan de circulation, aménagement de zones, construction d'édifices publics, création ou déplacement de lignes de transports en commun, etc.
*Utiliser les données Insee "Recensement général" et "Consommation des ménages", les données démographiques de la mairie, les données des Chambres consulaires (CCI/CMA), des statistiques du syndicat professionnel.