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Encyclopédie de l'entreprise
Gérer / piloter l'entreprise

Comment fidéliser ses salariés ?

Aussi important que la fidélisation des clients, la fidélisation des salariés va permettre d'éviter notamment, la multiplication des coûts d'embauches, la perte de temps sur la formation du nouveau salarié, de démotiver les équipes en place ou encore de renvoyer une image négative de l'entreprise aux clients. Outre la rémunération, il existe à ce jour une multitude de moyens (pécuniaires ou non) permettant de fidéliser ses salariés. Vous trouverez ci-dessous un panel de dispositions pouvant être mis en place.

La mutuelle

Tout employeur du secteur privé a l'obligation de proposer une couverture complémentaire santé collective à ses salariés et qui doit répondre au minimum au cahier des charges des contrats dits "responsables".

Cependant, il est possible pour l'employeur de proposer la mise en place d'une complémentaire santé supérieure à son obligation légale, pour le salarié et éventuellement pour ses ayants droits. Cela peut constituer pour le salarié un avantage social important.

L'épargne salariale

L'épargne salariale est un système d'épargne collectif. Le principe consiste à verser à chaque salarié une prime liée à la performance de l'entreprise (l'intéressement) ou représentant une quote-part de ses bénéfices (la participation).

Les sommes ainsi distribuées aux salariés peuvent lui être versées directement ou être déposées sur un plan d'épargne salariale.

  • L'intéressement

Toute entreprise peut mettre en place un accord d'intéressement. L'accord d'intéressement peut être conclu soit par :

  • une convention collective ; 
  • un accord entre employeur et représentant d'organisation syndicale représentative ; 
  • un accord au sein du comité social économique ;
  • un projet d'accord proposé par l'employeur et adopté par référendum à la majorité des 2/3 des salariés.

Retrouvez ici un modèle type d'accord d'intéressement.

La mise en place d'un accord d'intéressement dans l'entreprise s'accompagne des avantages fiscaux suivants :

  • déduction du bénéfice imposable des sommes versées dans le cadre de l'intéressement ;
  • exonération de taxes sur les salaires, de taxes d'apprentissage et de participations à la formation continue et à la construction ;
  • déduction du bénéfice imposable de la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat, qui peut être versée aux salariés jusqu'au 30 juin 2020 ;
  • sous certaines conditions, et si les sommes sont versées dans le cadre d'un plan d'épargne salariale, droit de constituer une provision pour investissement. Cette provision ne doit pas dépasser 50 % des sommes versées par l'entreprise pour compléter l'intéressement, lorsqu'il est inférieur au plafond légal.

Toutes les entreprises sont exonérées de cotisations sociales sur les sommes versées aux salariés dans le cadre de l'intéressement, sauf paiement d'un forfait social de 20% sur les sommes versées lorsqu'il s'agit d'une entreprise d'au moins 250 salariés.

Pour le salarié, les sommes reçues sont soumises à la CSG-CRDS et à l'impôt sur le revenu sauf si elles sont placées dans un plan épargne entreprise (PEE), un plan épargne interentreprise (PEI) ou un plan épargne pour la retraite collectif (Perco) dans les 15 jours qui suivent le versement.

  • La participation

Elle est obligatoire lorsque l'entreprise a employé sans interruption au moins 50 salariés par mois au cours des 5 dernières années.
Les entreprises qui ne remplissent pas ces conditions peuvent aussi mettre en place la participation si elles le souhaitent.

L'accord de participation peut être conclu soit par :

  • une convention collective ; 
  • un accord entre employeur et représentant d'organisation syndicale représentative ; 
  • un accord au sein du comité social économique ;
  • un projet d'accord proposé par l'employeur et adopté par référendum à la majorité des 2/3 des salariés.

La mise en place d'un accord de participation dans l'entreprise s'accompagne des avantages fiscaux suivants :

  • déduction du bénéfice imposable des sommes versées dans le cadre de la participation ;
  • exonération de taxes sur les salaires, de taxes d'apprentissage et de participations à la formation continue et à la construction ;
  • sous certaines conditions, droit de constituer une provision pour investissement égale à 50 % des sommes portées à la réserve spéciale de participation, et déduites du bénéfice imposable.

Toutes les entreprises sont exonérées de cotisations sociales sur les sommes versées aux salariés dans le cadre de l'intéressement, sauf paiement d'un forfait social de 20% sur les sommes versées lorsqu'il s'agit d'une entreprise d'au moins 50 salariés.

Pour le salarié, les sommes reçues sont soumises à CSG-CRDS et à l'impôt sur le revenu sauf si elles sont placées dans un plan épargne salariale.

Le télétravail

Le recours au télétravail peut permettre aux salariés de trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (gain de temps, meilleure concentration…) et pour l'employeur d'améliorer la productivité de l'entreprise et réduire certains coûts (baisse de l'absentéisme et du turn-over, économie d'échelle sur les locaux et les dépenses courantes).

Améliorer le pouvoir d'achat du salarié

Il existe des dispositifs permettant à l'employeur d'améliorer le pouvoir d'achat du salarié tout en étant exonéré de charges sociales, on peut citer notamment :

  • Le CESU

Tout employeur peut attribuer à ses salariés des chèques emplois service universel.
Le CESU permet d'apporter une aide financière aux salariés pour financer des prestations de service à la personne ou de garde d'enfant, sous certaines conditions.
Cette aide est exonéré d'impôt, de charges sociales et de CSG/CRDS dans la limité de 1 830 € par année civile et par bénéficiaire.

Les aides finançant des activités de services à la personne et de garde d'enfant.

  • Cadeaux / Chèques cadeaux

L'employeur peut également offrir à ses salariés des cadeaux ou bons d'achats exonérés de charges sociales à condition qu'ils ne dépassent pas un certain plafond (5% du plafond mensuel e la sécurité sociale) et qu'ils soient offert pour un évènement bien déterminé.

  • Chèques vacances

Les chèques permettent de financer des dépenses liées à des séjours ou loisirs.

Dans les entreprises dépourvues de CSE (entreprise de moins de 50 salariés), la participation patronale à l'acquisition de chèques vacances peut être exonérée de cotisations sociales sous réserve du respect de plusieurs conditions cumulatives.

Conditions liées à l'entreprise :

  • avoir un effectif inférieur à 50 salariés (salariés titulaires d'un contrat de travail) ;
  • ne pas être pourvue d'un CSE gérant les activités sociales et culturelles ;
  • ne pas relever d'un organisme paritaire de gestion d'une ou plusieurs activités sociales.

La contribution de l'employeur doit :

  • faire l'objet d'un accord collectif (de branche, interentreprises ou d'entreprise) ;
  • être modulée selon les niveaux de rémunération ;
  • ne pas se substituer à un élément de salaire passé ou à venir (prime de vacances par exemple).
  • la contribution de l'employeur ne doit pas excéder 30% su Smic mensuel par salarié et par an.

L'exonération s'applique aux cotisations sociales patronales et salariales, à l'exception de la CSG/CRDS.

  • Les tickets restaurants

Ils peuvent être attribués aux salariés lorsqu'il n'y a pas de cantine dans l'entreprise, à hauteur d'un ticket par jour de travail et par salarié. L'employeur détermine librement le montant de la valeur faciale des titres-restaurant.
La prise en charge de l'employeur peut se situer entre 50 % et 60 % de la valeur du ticket restaurant.
Pour être exonérée des cotisations de sécurité sociale, la prise en charge par l'employeur doit être comprise dans la limite de 5,55 € par titre pour les titres 2020.

  • Le CE externalisé

Pas besoin d'avoir 50 salariés pour faire profiter des avantages d'un CE à ses salariés. L'employeur quel que soit sa taille, peut mettre en place un CE externalisé qui pourra proposer des offres adaptées au budget de l'entreprise et au besoin des salariés.
 

  • Application de tarifs préférentiels
     

L'employeur peut accorder des remises tarifaires à ses salariés sur les produits qu'il vend au public, il en résulte une économie pour les intéressés.

Cette économie constitue pour le salarié un avantage en nature accordé en raison de son appartenance à l’entreprise, elle doit donc en principe être soumise aux cotisations de sécurité sociale.

La réduction tarifaire ne doit toutefois pas excéder 30 % du prix public TTC pratiqué par l’employeur pour le même produit à un consommateur non salarié de l’entreprise.

La loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire a prévu plusieurs mesures visant à lutter efficacement contre les invendus non alimentaires des entreprises et à faciliter leur écoulement au sein du personnel.

A compter du 1er janvier 2021, seront exonérés de la CSG, les produits invendus des entreprises s’ils sont vendus à des conditions tarifaires préférentielles, à savoir des remises inférieures ou égales à 50 % du prix de vente public normal, toutes taxes comprises. Toutefois la réduction ne devra pas dépasser le seuil de revente à perte.

Cette mesure bénéficie aux salariés de l’entreprise qui commercialise les produits invendus mais également à toute entreprise du groupe auquel ils appartiennent.
 

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