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En Dordogne, à Montrem, la société de plasturgie Safa spécialisée en conception de moules et injection est centenaire et compte 225 salariés. Elle produit notamment des chariots pour la restauration hospitalière et les EHPAD.
Publié le Mercredi 16 octobre 2024
- #Développement d'entreprise
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C’est l’exemple type de l’entreprise familiale séculaire, qui a réussi à se maintenir et à se développer. Et ce jusqu’à atteindre les 225 salariés pour 33 millions de chiffres d’affaires. Le tout en partant de Dordogne, plus exactement à Saint-Astier et dans la commune voisine de Montrem.
Tout commence pour Imepsa (devenu l’an dernier Groupe Safa) il y a un siècle, en 1923, avec la création des Chaux de Saint-Astier. L’entreprise, qui saura toujours s’adapter pour perdurer, décide de créer Imepsa en 1968.
Laurent Stipal, pdg du groupe, représentant de la quatrième génération précise : "Dans les années 60, les volumes de vente de chaux baissaient au bénéfice du ciment. Un produit moins cher et plus rapide à produire. Mon grand-oncle a alors décidé de créer sur le bassin de Saint-Astier une entreprise de plasturgie, industrie du futur. Le choix a été fait d’avoir notre propre bureau d’études, en réalisant nous-mêmes nos moules pour injecter les pièces soit à façon, soit pour nos propres besoins de commercialisation."
Diversification et croissance externe
Le pari est payant, car la plasturgie permet alors de répondre à de nombreux défis des secteurs économiques français. Imepsa se positionne sur deux métiers : mouliste et injecteur. Grâce à cette stratégie, l’entreprise va alors produire pour tous les secteurs des pièces plastiques : l'automobile, l'électronique, l'électroménager, le bâtiment, la chimie et le médical.
"Dans les années 1980, mon père décide de ne pas rester uniquement dans la sous-traitance industrielle aux grands groupes mais de développer aussi des produits d’accessoires pour les baies et menuiseries, où nous sommes encore leader. Cela permet de garder une indépendance vis-à-vis de nos clients et des secteurs d’activité."
La création de l’usine à Montrem en l’an 2000 à 400 mètres des Chaux de Saint-Astier accompagne ce développement, toujours autour du bureau d’études, de l’atelier mécanique et de l’atelier d’injection.
Le groupe se lance dans une phase de croissance externe en achetant plusieurs entreprises du secteur, en commençant par Plastique injecté du Marmandais en 2010, au Maroc à Casablanca et deux sites en Savoie. "Sur les 33 millions de chiffre d’affaires, nous avons aujourd’hui 10 millions sur les produits propres où l’on développe nos propres concepts que l’on commercialise nous-mêmes."
Toucher les marchés de niche
Au-delà des baies et menuiseries, Safa développe une gamme de vaisselle santé. "On apprécie ces marchés de niche car ce sont des marchés qui ne sont pas attaqués par nos concurrents asiatiques. Et ils sont à valeur ajoutée avec du développement d’ingénierie."
C’est ainsi que Safa a lancé une gamme de chariots ergonomiques avec un compartiment pour le froid et un pour le chaud pour les établissements hospitaliers et les EHPAD pour lequel le groupe a bénéficié d’une aide de 162 519 euros de la Région Nouvelle-Aquitaine.
Safa a été sélectionné par le ministère de l’économie pour intégrer le programme ETIncelles fin 2023. L’objectif est d’aider les entreprises à passer de la taille PME à la taille ETI. Une nouvelle ambition pour Safa pour le siècle à venir.