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TreeFrog Therapeutics dessine l’avenir de la thérapie cellulaire

Temps de lecture 3 minutes

C’est dans un parc industriel de Pessac (33) que se bâtit l’avenir de la thérapie cellulaire de demain. C’est ici qu’un physicien et un biologiste de talent ont décidé de créer leur start-up, Biotech TreeFrog Therapeutics, qui pourrait devenir le chef de file d’un nouvel écosystème pharmaceutique.

Publié le Mercredi 20 janvier 2021
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À peine deux ans après sa création, l’entreprise pessacaise de biotechnologie TreeFrog Therapeutics a reçu le prestigieux prix Galien MedStartup, le 26 octobre 2020, à Boston, dans la catégorie Industrie biopharmaceutique. Un prix qui vient confirmer l’incroyable ascension de la startup. Tout commence en 2014, en Suisse, lors d’une rencontre entre deux jeunes post-doctorants prometteurs. Maxime Feyeux, biologiste, est alors le premier thésard en France autorisé à travailler sur les cellules-souches. Kevin Alessandri, physicien, planche sur l’encapsulation ultra haut débit de cellules. La rencontre de la biologie et de la biophysique va alors permettre un nouveau mode de culture de cellules-souches pluripotentes avec des promesses inégalées de quantité, de coût et vraisemblablement de qualité. Les cellules-souches portent « la promesse de guérir au lieu de soigner, confie Jean-Luc Treillou, cofondateur et président du conseil d’administration de Tree-Frog Therapeutics. On va remplacer des cellules défaillantes dans diverses maladies. Par exemple des neurones dopaminergiques dans le cerveau pour Parkinson, des cellules cardiaques impactées par un infarctus dans le coeur. Ou encore pour le diabète de type 1, la DMLA, certains cancers, etc. L’objectif est de remplacer ces cellules pour qu’immédiatement elles deviennent fonctionnelles. »

Installée à l’institut d’optique

Installée en Nouvelle-Aquitaine, notamment pour son écosystème scientifique, l’entreprise entre dans une phase de maturation avant la création officielle de Tree-Frog le 16 novembre 2018. Tout est prêt pour un décollage en fanfare avec les bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau : CNRS, Inserm, Université de Bordeaux, SATT Aquitaine, IMN, Région Nouvelle-Aquitaine et Institut d’optique, où elle va s’installer. Après une première levée de fonds de 7 millions d’euros, TreeFrog Therapeutics ouvre l’usine pilote de Bersol en juin 2020. Elle est pensée comme un démonstrateur industriel qui permet « de monter à l’échelle notre technologie avec une qualité compatible avec les normes pharmaceutiques », explique Jean-Luc Treillou.

Une production en trois dimensions

L’innovation de rupture de cette usine réside dans le passage à la production tridimensionnelle de cellules-souches. Leur innovation « C-Stem » basée sur un encapsuleur et un bioréacteur donne la possibilité de créer des cellules-souches en masse, sans aucune mortalité de cellule, à l’inverse de la production en 2D. Et donc de diminuer considérablement le coût des thérapies cellulaires. La start-up, qui compte 35 salariés, va lancer en 2021 une levée de fonds de 50 millions d’euros. « L’objectif est d’ouvrir deux nouveaux hubs technologiques dans le monde, à Boston et au Japon, et d’asseoir le vaisseau amiral en Nouvelle-Aquitaine. Nous pouvons y développer tout un écosystème autour de la production de cellules-souches avec d’autres entreprises de biotech, la recherche et une école d’ingénieurs comme l’ENSTBB », prévoit Jean-Luc Treillou.

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