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Les élus régionaux viennent d’adopter une nouvelle stratégie scientifique et technologique régionale. Ambitieuse, elle se tourne vers les grands enjeux actuels : éco-responsabilité, durabilité, décarbonation, résilience économique et territoriale.
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Lors de la séance plénière du 17 octobre, les élus régionaux ont adopté les axes prioritaires d’une nouvelle politique scientifique. Ils se sont également prononcés sur les dispositifs d’intervention associés, avec notamment la mise en place d’un soutien à des programmes scientifiques régionaux de grande ambition. Ces priorités stratégiques sont tournées vers les grands enjeux actuels de transitions sociétale, environnementale, énergétique, numérique. Elles viennent conforter le socle des valeurs fondamentales de la stratégie, définies dans le schéma régional de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (SRESRI).
Répondre aux crises
« Les différentes crises que nous traversons nous ont conduit à réaffirmer nos priorités », a expliqué Gérard Blanchard, vice-président en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche qui présentait le dossier à ses collègues. L’urgence climatique et les crises sanitaires et géostratégiques se traduisent très concrètement dans notre région : incendies forestiers, pénuries d’eau et d’approvisionnement en énergie et en matériaux critiques, atteintes majeures à la biodiversité et à la santé mais aussi éco-anxiété, intranquillité, pertes de repères et de confiance de la jeunesse, des entrepreneurs, et de l’ensemble de la population. « Le besoin est urgent d’objectiver par la science les phénomènes en cours, et de définir des options pour agir sur le territoire. Cette objectivation doit accompagner et porter la transformation radicale que nous devons mettre en œuvre », a poursuivi l’élu. Les éléments de cadrage de la politique scientifique régionale doivent donc prendre en compte les évolutions fortes du contexte socio-économique, sanitaire, environnemental, voire géostratégique.
Répondre aux politiques publiques
"Nous devons donc changer nos façons de subventionner la recherche", a poursuivi Gérard Blanchard. Depuis toujours, nous subventionnons le très haut niveau mais, aujourd’hui, la recherche doit aussi répondre aux besoins des politiques publiques. » La Région a entamé ce tournant depuis plusieurs années en mobilisant près de 450 chercheurs autour des projets Acclimaterra et Ecobiose et en adoptant une feuille de route ayant pour objectif de redéfinir l’ensemble des politiques régionales pour lutter contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité : Néo Terra qui se décline dans les grands schémas (SRDEII, SRADDET), feuilles de route sectorielles et stratégies biocontrôle, santé, électronique, etc.
C'est pourquoi, quatre priorités stratégiques ont été définies pour répondre aux enjeux sociétaux :
- Préserver les ressources vitales et agir pour les biens communs : eau, énergie, qualité de l’eau, problématiques de submersion ;
- Conforter la résilience du territoire dans un contexte d’incertitude : Géostratégie - industrie et résilience –indépendance et souveraineté – ré industrialisation – ressources clé pour la microélectronique et la pharmacologie – sécurité numérique et souveraineté numérique ;
- Garantir la santé des « socio-écosystèmes » : une seule santé animale, végétale, humaine ;
- Réduire les inégalités, les précarités et les discriminations : accès à l’enseignement supérieur, santé des étudiants, logement, sites déconcentrés, diffusion de la culture scientifique, etc.
« Ce choix stratégique est guidé par l’urgence à agir face aux risques environnementaux, ceux liés à la santé globale et ceux qui découlent des enjeux géostratégiques pour mieux accompagner les transitions sociétales essentielles de notre territoire et inspirer de nouvelles politiques publiques, y compris au-delà de l’espace régional », explique l'élu.
De nouveaux pôles d'excellence
« Depuis près de 25 ans, avec volontarisme et constance politique, la Région Nouvelle-Aquitaine mobilise des moyens financiers considérables pour la recherche et a fait émerger des pôles scientifiques et technologiques de premier plan au niveau international comme l’écosystème d’innovation autour du laser, le Neurocampus à Bordeaux, ou encore l’Institut de la vigne et du vin à Villenave d’Ornon. Nous devons poursuivre cette politique et faire naître aujourd’hui et demain de nouveaux pôles d’excellence autour de la santé globale, du littoral, du quantique, de l’agroécologie, de l’eau, des biotechnologies, etc. », a conclu l'élu
La Région a ainsi choisi d’investir sur l’ensemble de la chaîne de la production scientifique. C'est pourquoi elle soutient conjointement des dynamiques scientifiques exploratoires ou d’émergence, comme des recherches plus ancrées dans les réalités et enjeux des filières du territoire. Ce soutien passe par la création, l’évolution ou la pérennisation de ses dispositifs que sont les programmes scientifiques de grande ambition régionale (PSGAR), l’appel à projet ESR, les réseaux régionaux de recherche (R3) et les chaires d’excellence (CHESS).