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Depuis février 2024, une nouvelle essoreuse à salade professionnelle sort des lignes de production du site Electrolux Professional d’Aubusson. Derrière cette production, se joue aussi le maintien de l’emploi local.
Publié le Vendredi 15 novembre 2024
- #Développement d'entreprise
- #Entreprise
Fondée en 1945 à Montluçon, dans l’Allier, l’usine de fabrication d’équipements de cuisine Dito-Sama s’implante dès 1955 à Aubusson. Destinés aux professionnels de la restauration collective et de l’hôtellerie, ses produits sont commercialisés sous les marques Dito Sama et Electrolux Professional : éplucheuses, coupe-légumes, mixers, laveuses à légumes, essoreuses et autres batteurs-mélangeurs sont vendus à travers le monde, avec l’Europe pour marché principal.
Entrée dans le giron du groupe Suédois Electrolux en 1987, l’usine y demeure jusqu’en 2020. Cette année-là, elle reste rattachée à l’entité Electrolux Professional qui finalise sa scission avec le groupe mondial d’électroménager grand public.
"Nous produisons plusieurs modèles d’essoreuses électriques professionnelles, dont un produit de négoce destiné spécifiquement au marché américain. Sa fabrication était déléguée à un fournisseur chinois car nos essoreuses ne convenaient pas outre-Atlantique, pour des raisons de normes", explique Alexandre Lépée, directeur du site creusois d’Electrolux Professional. "Mais cette essoreuse à salade n’apportait pas entière satisfaction à nos clients, poursuit-il. Ils se plaignaient de la qualité." Le groupe envisage alors une relocalisation.
Innovation et performance
Pour y parvenir, le site d’Aubusson conduit un projet d’innovation soutenu par la Région à hauteur de 72481 euros, afin de repenser le système de motorisation à courroie, le dimensionnement des composants mécaniques d’entraînement du panier d’essorage et la performance d’essorage.
Plusieurs prototypes fonctionnels sont conçus puis soumis à des tests de performance et d’endurance, donnant lieu à la production d’une pré-série d’une dizaine de machines, qui a permis de tester la totalité du process en conditions réelles de production. Nouvelles options, amélioration qualitative, baisse de la consommation d’électricité… "Depuis sa commercialisation en février 2024, la nouvelle essoreuse a reçu un accueil favorable de la part de nos clients", affirme Alexandre Lépée.
© Yannick Pirot
Coût global et compétitivité
Pour autant, cette opération de relocalisation est-elle vraiment rentable pour le groupe ? "Si l’on s’en tient au coût de revient simple, on ne peut pas rivaliser avec la main d’œuvre chinoise. Mais si on raisonne en ‘‘full cost’’, c’est-à-dire en mettant l’ensemble des coûts dans la balance, oui, nous sommes compétitifs ! Ce produit est d’une bien meilleure qualité que son prédécesseur, et cela limite considérablement le nombre d’interventions pendant la période de garantie. Ces dernières représentaient des surcoûts pour nous comme pour nos clients." Electrolux Professional pourrait proposer cette essoreuse sur de nouveaux marchés. Une bonne nouvelle pour le site creusois et ses 90 salariés.