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S’il est une filière qui s’inscrit pleinement dans la feuille de route Néo Terra, c’est bien l’agriculture et l’agroalimentaire. La majorité nouvellement élue porte un projet ambitieux pour ce secteur, qui ne se fera pas sans convaincre et embarquer toutes les parties prenantes.
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Plus grande région agricole de France, première région agricole européenne en chiffre d’affaires… L’agriculture et l’agroalimentaire représentent le premier secteur économique de la Nouvelle-Aquitaine, soit 31 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour 170 000 emplois. Ils méritent donc une attention et une ambition particulières.
Au cœur des priorités régionales, la sortie des pesticides de synthèse à l’horizon 2030 ne pourra se faire sans solutions de substitution. La Nouvelle-Aquitaine est déjà à la pointe sur le sujet du biocontrôle, avec des entreprises comme Elicit Plant, Action Pin, De Sangosse… Toutes membres du cluster biocontrôle et biosolutions. Il s’agit désormais d’amplifier encore le travail de mobilisation et de mise en relation des secteurs de la recherche et de l’innovation, des entreprises du biocontrôle et du monde agricole. La Région vise ainsi la généralisation des pratiques agroécologiques basées sur l’agronomie, la lutte préventive contre les ravageurs des cultures et l’utilisation raisonnée des ressources. Et les chiffres sont encourageants. En 2020, la Nouvelle-Aquitaine se positionne comme 2e Région bio de France en surface agricole utile et en nombre de fermes.
Protéger la biodiversité
Afin de travailler à la sauvegarde de la biodiversité, dès l’automne, la Région lancera un grand projet de plantation de haies et d’arbres sur les parcelles agricoles, en mobilisant notamment les crédits européens.
À la croisée des chemins entre le maintien de la biodiversité et l’atténuation des changements climatiques, le stockage du carbone représente une autre priorité de cette mandature. Le maintien des prairies, l’augmentation de la matière organique du sol, le développement des cultures de légumineuses, la réduction des surfaces de sol nu ou encore du travail du sol font partie des principales actions à mettre en œuvre pour y parvenir.
Accompagner l’installation des agriculteurs
Enfin, pas d’agriculture sans agriculteurs. C’est pourquoi l’accueil et l’installation de nouveaux agriculteurs représentent probablement le plus grand défi que la Région ait à relever en la matière. Cela passera notamment par la formation des jeunes, l’accompagnement des parcours de reprises, l’accès au foncier et aux investissements.
En ce sens, la Semaine de l’agriculture en Nouvelle-Aquitaine devra permettre d’ouvrir les portes des exploitations agricoles aux consommateurs, mais aussi et surtout aux nouveaux aspirants : jeunes et candidats à la reconversion professionnelle dans ce secteur.
Les enjeux sont nombreux autour de cette profession qui, encore aujourd’hui, peine à vivre décemment de son travail : maintenir une activité économique rémunératrice sur les territoires, accompagner la transition agroenvironnementale, valoriser les métiers agricoles dans leur diversité, accompagner les projets de reconversion professionnelle ou encore lutter contre l’artificialisation des terres agricoles.
Le projet, déjà en œuvre depuis la précédente mandature, fédère les acteurs des territoires viticoles pour accélérer la sortie des pesticides, en intégrant des pratiques agroécologiques. Il a été retenu dans le cadre de l’appel à projets « Territoires d’innovation » de l’État, grâce auquel la Région se voit attribuer une enveloppe de plus de 73 millions d’euros sur dix ans.
Pour une alimentation durable et locale
Tout ce travail doit aboutir à l’acte II de la feuille de route "Agriculture, Alimentation et Territoires, pour une alimentation durable et locale en Nouvelle-Aquitaine". La crise sanitaire que nous traversons nous a rappelé l’importance de maîtriser localement la production d’un certain nombre de produits, à commencer par les denrées alimentaires. C’est pourquoi ce pacte alimentaire vise la relocalisation de l’économie, dans une approche territoriale et de souveraineté alimentaire.
Ce pacte alimentaire vise également la création et le partage de valeur ajoutée sur les territoires, dans un souci de juste rémunération des producteurs et d’accès à une alimentation de qualité pour tous. Les industries agroalimentaires sont au cœur de cette création de valeur ajoutée sur nos territoires. La Région entend les soutenir durablement, dans un souci d’amélioration continue, afin de limiter leur impact sur l’environnement et d’intégrer une dimension sociale dans leur activité.
Le pacte alimentaire visera également le développement des produits locaux de qualité dans tous les circuits de distribution, avec une attention particulière au secteur de la restauration collective publique. Sans oublier la solidarité avec les acteurs les plus touchés par la crise sanitaire : producteurs, entreprises et filières, consommateurs… Comme cela a déjà été fait avec la mise en œuvre de drives fermiers dans les lycées, la distribution de paniers auprès des étudiants ou la création d’une plateforme solidaire par l’Agence de l’alimentation Nouvelle-Aquitaine en plein cœur de la crise.