Des jeux vidéos intégralement conçus en Nouvelle-Aquitaine

Sorti en 2018 et adapté d’un célèbre jeu de figurines, « Warhammer 40000: Mechanicus » a notamment permis à Bulwark Studios d’engranger de bons résultats financiers et d’obtenir une carte blanche auprès de son éditeur, Kasedo Games. Après ce titre, « nous avons pu travailler sur le projet de notre choix », confirment les deux trentenaires, des mordus de jeux vidéo spécialisés dans les jeux de stratégie et de gestion. Leur choix a finalement débouché en 2022 et après trois ans de travail sur « Ixion », une simulation de survie dans l’espace.
Ce titre a bénéficié d’une enveloppe de 100 000 euros accordée par la Région Nouvelle-Aquitaine. « Cette aide nous a permis de recruter plusieurs personnes dans l’équipe, plutôt que de sous-traiter une partie de la production à l’étranger. Sans elle, nous n’aurions pas pu embaucher un artiste 3D, ni un programmeur supplémentaire », expliquent Emmanuel Monnereau et Jérémy Guéry. Depuis, ces postes ont été conservés au sein de Bulwark Studios, qui compte actuellement 14 salariés.

« Notre vision, c’est plutôt d’avoir des talents au coeur de l’entreprise », insistent-ils, avec un objectif en tête: parvenir rapidement à 20 salariés.
Cette nouvelle étape devrait être franchie dans les tout prochains mois, grâce à l’actuel projet développé par ce studio charentais. Impossible d’en savoir plus, confidentialité oblige. Mais ce jeu multi-plateformes devrait trouver un écho mondial et favorable.

À ce titre, la Région Nouvelle- Aquitaine a de nouveau décidé d’épauler Bulwark Studios. Là encore, les fonds serviront à embaucher de nouveaux personnels pour étoffer les savoir-faire, assurent Emmanuel Monnereau et Jérémy Guéry. Phases de conception, de préproduction puis de production: leur équipe planche sur l’intégralité d’un jeu. Seuls le marketing et la communication leur échappent et relèvent de la compétence de leur éditeur.

Dans un univers devenu ultraconcurrentiel, Bulwark Studios doit anticiper les attentes des joueurs et joueuses, trouver la bonne idée et le bon positionnement. « Pour se démarquer, il faut beaucoup de travail », résument les deux partenaires. Respectivement originaires du Pas-de-Calais et de Charente, Emmanuel Monnereau et Jérémy Guéry ont étudié à Angoulême avant d’intégrer la pépinière d’entreprises du Pôle Image Magelis. Cet écosystème dédié à l’image et au son leur a, depuis, permis de recruter d’autres profils et d’implanter durablement leur activité dans la capitale charentaise. « La vie est moins chère qu’ailleurs. Les budgets pour développer un jeu sont donc moins élevés », expliquent les fondateurs, en soulignant cet autre atout.