Le leader français du test de batteries électriques en pleine expansion

Concrètement, le rôle de SERMA Energy consiste à observer comment les composants de batteries réagissent à des situations plus ou moins extrêmes, afin de garantir leur sécurité dans des conditions d'utilisation normales mais aussi anormales. 

"Nous regardons par exemple comment les cellules répondent aux stimulis électriques de caractérisation et d’endurance, aux vibrations, aux chocs, à la chaleur, à une hygrométrie élevée, mais également au feu. Nous pouvons même simuler complètement un crash. Cela permet au équipes R&D des constructeurs de rendre safe une batterie complète, en connaissant exactement ses limites", détaille M. Herssens.

Si SERMA Energy n’est pas le seul acteur français positionné sur ce marché du testing, elle est en revanche l’un des plus importants. "Nous sommes les seuls français à proposer des tests à cette échelle. Nous intéressons les gros fabricants qui ont besoin de tests parallèles, avec des contraintes  temporelles de mise sur le marché au bon moment d’un véhicule, d’un avion ou d’un train", poursuit-il. 

L'ouverture du site de Martillac répond ainsi à un besoin d'augmentation de capacité. "Nous nous sommes agrandis car nous n’avions plus assez de place, tout simplement. Cette surface suit la demande actuelle, et nous avons une réserve foncière qui nous permet d'envisager l'avenir. Tout est prêt pour accueillir de nouveaux équipements." 

Au-delà de sa spécialisation sur les tests, SERMA Energy est également une plateforme de conseil et d'expertise dans le domaine de l'énergie. "Nous intervenons non seulement dans le champ du stockage de l’énergie, mais aussi sur les moteurs et l’électronique de puissance, c’est-à-dire les convertisseurs, les chargeurs embarqués ou fixes… Tout ce qui gère ou transforme l’énergie électrique." 

Totalisant actuellement 70 salariés, les deux sites girondins de SERMA Energy prévoient le recrutement de 5 à 15 nouveaux salariés par an et se préparent pour l'avenir des mobilités à hydrogène : "Sur ce point, on espère avoir un coup d'avance, pour être prêts quand les marchés des moteurs à piston ou piles à combustibles vont se développer", conclut Peter Herssens.