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Le contrat de filière musique et variétés ouvert à toutes les musiques

Temps de lecture 6 minutes

La Nouvelle-Aquitaine est la première Région à intégrer toutes les musiques dans un contrat de filière musique et variétés. L’avenant signé le 13 janvier 2022 ouvre le contrat à toutes les esthétiques musicales : actuelles, traditionnelles ou classiques.

Publié le Jeudi 13 janvier 2022
  • #Disque et livre
  • #Économie culturelle
  • #Particulier

En 2017, la Nouvelle-Aquitaine était déjà la première Région de France à adopter un contrat de filière pour les musiques actuelles et variétés. En 2022, la Région est à nouveau pionnière dans sa démarche en faveur du secteur musical. Avec l’avenant signé le 13 janvier 2022, le contrat de filière intègre désormais tous les champs musicaux et fait de la Nouvelle-Aquitaine la première Région à s’ouvrir à toutes les musiques, qu’elles relèvent des répertoires actuels, traditionnels ou classiques.

Ce contrat de filière s’accompagne du fonds créatif le plus important de France (en volume budgétaire pour 2022), avec un financement global de 620 000 euros cette année.

Musiques actuelles et classiques réunies

Courant sur une période de trois ans, le contrat de filière musique et variétés 2020-2023 a été conclu par l’État, le Centre national des variétés (devenu le Centre national de la musique), la Région Nouvelle-Aquitaine et le RIM, Réseau des indépendants de la musique en Nouvelle-Aquitaine. Dans sa forme initiale, le contrat de filière ne portait que sur les musiques actuelles : jazz, rock, pop, reggae, musiques amplifiées, indépendantes, répertoire folklorique, variétés…

L’avenant signé en janvier 2022 permet d’étendre le contrat de filière aux musiques classiques (et traditionnelles) : les musiques de patrimoine et de création, écrites et improvisées.

Cet avenant réaffirme l’ambition de répondre de façon concertée aux enjeux de l’écosystème musical en Région, en mutation permanente. Ainsi complété, le contrat de filière fait écho à la création du Rézo Musa, tout récent réseau de filière régional pour les musiques dites classiques. Le contrat de filière étoffé répond également à la création du Centre national de la musique (CNM), l’établissement public qui remplace le Centre national des variétés depuis le 1er janvier 2020.

Rézo Musa, un réseau de filière unique en son genre

Créé en février 2021 et basé à Poitiers, le Rézo Musa est un réseau de filière au modèle inédit en France. Il est le tout premier réseau régional ouvert à l’ensemble des acteurs et actrices des musiques classiques et traditionnelles (précisément, des musiques de patrimoine et de création, écrites et improvisées). Ce secteur musical suit habituellement une logique de représentation plus cloisonnée, par exemple par lieu, label ou encore orchestres (permanents ou indépendants)… Le Rézo Musa dépasse ces typologies pour lancer une réflexion à l’échelle de la filière. Le réseau instaure ainsi un dialogue à égalité entre directeurs de festival, d’opéra et structures plus petites. Et fait de cette façon émerger des enjeux et intérêts communs à toute la filière.

La page Facebook du Rézo Musa

Expérimenter dans la filière musicale

Plus qu’une simple convention signée, le contrat de filière est un véritable outil de co-construction des politiques publiques régionales en faveur du secteur musical. Sa gouvernance, où se rencontrent élus et acteurs de toutes les musiques, est un lieu d’interconnaissance, d’acculturation mais aussi d’innovation et d’expérimentation. Alors que le secteur a particulièrement été touché par la crise sanitaire, le contrat de filière met l'accent sur l'essaimage des bonnes pratiques entre les différentes musiques, quand les initiatives repérées sont parfois morcelées.

L’avenant de janvier 2022 enrichit ainsi les objectifs du contrat de filière sur les axes suivants :

  • l’accompagnement à la transition écologique ;
  • la mesure de transfert de savoir-faire ;
  • l’appel à projets « Dialogues musicaux » ;
  • le soutien aux radios associatives de découverte musicale ;
  • le soutien à l’internationalisation.

Le contrat de filière met également en avant la nécessité d’encourager de nouvelles pratiques et des expérimentations en matière de développement durable.

Un appel à projet pour les radios associatives

Parmi les dispositifs du contrat, l’appel à projet « radio de découverte musicale » vient soutenir les projets de radio associative avec une stratégie éditoriale de découverte musicale. Cet appel à projet vise la promotion des productions musicales locales, tout en valorisant la diversité musicale et linguistique (en basque, occitan et poitevin-saintongeais). D’une durée de trois ans, l'appel à projet permet de bénéficier d'un montant plancher annuel de 10 000 euros et plafonné à 15 000 euros. Ce dispositif est gagnant-gagnant puisque la diffusion sur les ondes des radios associatives génèrera des droits pour les labels musicaux indépendants et pour les artistes : droit d’auteur, droits voisins, rémunération équitable.

Augmentation du fonds créatif

Ouvrant le contrat de filière à toutes les esthétiques musicales, la Région Nouvelle-Aquitaine dispose également en 2022 du fonds créatif le plus important de France en volume budgétaire. Adossé au contrat de filière, ce fonds créatif permet d’expérimenter des mesures et de financer les dispositifs d’aides sur l’ensemble du territoire régional.

En 2022, avec l’extension à toutes les musiques, les crédits du fonds créatif passent à 620 000 euros, répartis ainsi : 310 000 euros provenant de la Région, 310 000 du Centre national de la musique (CNM) et de l’Etat via la DRAC, la Direction régionale des affaires culturelles.

En 2021, le budget annuel consacré au fonds créatif était initialement prévu à hauteur de 260 000 euros (110 000 euros de la Région, 110 000 euros du CNM et 50 000 euros de la DRAC). En raison de la crise sanitaire, la Région et ses partenaires ont ajouté des crédits sur trois dispositifs, portant l’enveloppe globale à 360 000 euros. La Région a ainsi ajouté 60 000 euros sur le transfert de savoir-faire et les bourses pour les auteurs-compositeurs, le CNM et la DRAC ont ajouté 40 000 euros sur l’appel à projets « Dialogues musicaux ».

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