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Actualité

La Ruche élargit son « essaim »

Temps de lecture 3 minutes

Depuis 1986, l’association Pourquoi pas La Ruche est un des piliers du quartier des Trois Cités de Poitiers. Elle permet, chaque année, à 45 personnes de reprendre le chemin du travail. Ses missions vont être confortées par la construction d’une nouvelle cuisine soutenue par la Région.

Publié le Lundi 22 juillet 2019

L’effervescence d’une ruche

« Pourquoi pas La Ruche ». Si le nom de cette association d’insertion par l’activité, situé dans le quartier des Trois Cités à Poitiers, peut sembler énigmatique, on en comprend toute la signification en se rendant dans ses locaux en fin de matinée pour que le mot « La Ruche » prenne tout son sens. Dans le hall du bâtiment, il y a effectivement tous les jours une vraie effervescence : les nombreux adhérents, habitants ou salariés d’entreprise du quartier attendent en discutant avant de passer à table au restaurant social et solidaire de la structure, « Les Quatr’Epices ».

Quant à l’autre partie du nom « Pourquoi pas », elle s’inscrit dans l’ADN du groupe de femmes du quartier à l’origine de l’association en 1986. Leur volonté : répondre à la précarité économique, à l’isolement mais aussi créer du lien social et favoriser la convivialité, avec à chaque fois ce même leitmotiv lors de la création d’une nouvelle action : « Pourquoi Pas ! »

Pourquoi pas La Ruche
Pourquoi pas La Ruche
La cuisine de La Ruche
La cuisine de La Ruche
Christian Michot, directeur de La Ruche
Christian Michot, directeur de La Ruche
Bourse aux vêtements à La Ruche
Bourse aux vêtements à La Ruche

45 personnes dans une démarche de retour à l’emploi

Au fil du temps, l’association s’est professionnalisée. En 2006, l’arrivée de l’actuel directeur, Christian Michot et le déménagement dans des locaux neufs ont favorisé le développement de deux chantiers d’insertion : « Les Quatr’Epices » qui produit 100 repas par jours avec 10 salariés en contrat d’insertion et la boutique « Couleur Miel » qui, elle, embauche 14 personnes. Cette dernière est organisée autour de trois activités : « la blanchisserie-repassage pour les clubs de sports, les comités d’entreprises, les collectivités ou encore les particuliers, mais aussi la vente de vêtements via le dépôt-vente, ainsi qu’une prestation de couture, précise Christian Michot. L’objectif de ces contrats d’insertion, qui peuvent s’étaler sur deux ans, est de permettre à des personnes, éloignées de l’emploi, ayant connu pour certains des accidents de la vie, de s’inscrire dans une démarche de retour à l’emploi par un accompagnement socio-professionnel assuré par les sept salariés permanents de la structure. »

Pousser les murs

Aujourd’hui son développement est tel - elle est passée en 10 ans de 300 adhérents à 800 et d’une vingtaine de personnes en parcours d’insertion à 45 par an - qu’elle est contrainte de pousser les murs de son bâtiment pour assurer ses missions. « En effet, en novembre dernier, a démarré la construction d’une nouvelle cuisine de 100 m2 qui répondra à toutes les normes en vigueur et qui sera configurée pour offrir des conditions optimales de travail et d’encadrement. Cette réalisation, de 470 000 € soutenue par la Région à hauteur de 90 000 €*, va ainsi nous permettre de dégager l’espace de l’actuelle cuisine pour offrir une zone plus grande et adaptée à l’activité repassage et ainsi faire face à la demande d’activité grandissante. »

Car le projet s’inscrit dans une double logique : conforter le développement économique de l’association, « mais aussi faciliter l’insertion professionnelle des publics en difficulté avec notamment la création d’un poste d’encadrant technique sur l’activité blanchisserie », conclut Christian Michot.