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Golfettes : Goupil fait son trou

Temps de lecture 3 minutes

Goupil, spécialiste du petit véhicule utilitaire électrique en France et en Europe, basé à Bourran (47), élargit sa gamme de voitures en investissant, avec l’aide de la Région, le marché des golfettes pour le secteur du loisir.

Publié le Mardi 23 avril 2019

Près des rives de la Garonne et du Lot, c’est ici, sur les terres maraîchères, que la société Goupil a décidé de pousser. Et le développement est considérable. L’entreprise spécialisée dans les véhicules utilitaires électriques compte aujourd’hui 130 salariés. Goupil projette d’en recruter 20 nouveaux avec le lancement d’un véhicule électrique qui accompagne la forte croissance de l’entreprise et ses 55 millions de chiffre d’affaires. Cette belle aventure lot-et-garonnaise commence au début des années 2000 quand les deux fondateurs, Pascal Duclos et Thierry Zerbato, natifs du département, choisissent de se lancer dans le véhicule utilitaire électrique. Un sacré pari face aux mastodontes européens. Mais ils décident d’attaquer le marché des collectivités et des entreprises. Après deux ans de conception et de prototypage, le premier véhicule Goupil G3 sort. Un premier gros contrat signé avec Disney finit de concrétiser leur pari. À la fin des années 2000, Goupil élargit sa gamme avec la sortie du G5, un utilitaire hybride plus gros. Des noms qui ne disent pas grand-chose au grand public. Pourtant, tout le monde a déjà croisé ces véhicules se faufilant dans les rues étroites. Ils sont utilisés par les agents municipaux pour la collecte des encombrants, l’arrosage, la livraison des repas… Mais aussi par les entreprises pour aller d’un site à l’autre.

2 000 véhicules par an

Racheté en 2011 par le groupe américain Polaris, qui construit des véhicules sportifs comme des motoneiges ou des quads, Goupil a élargi sa gamme fin 2016 avec le G4 pour remplacer le G3. Olivier Pelletier, directeur général de Goupil, explique : « Le Goupil G4 a amené un second souffle. Entre 2015 et 2018, avec ce nouveau produit, on a doublé le chiffre d’affaires. On a introduit des batteries lithium, ce qui est novateur. Cela nous a permis d’attaquer de nouveaux marchés, d’augmenter nos prix de vente et de faire monter nos clients en gamme. » Ce dernier-né de la gamme Goupil a aussi permis à l’entreprise d’adresser de nouveaux marchés, comme la livraison du dernier kilomètre, le nouveau défi des leaders de la livraison. « On est passé de 1 000-1 500 véhicules par an à 2 000 avec le G4 », s’enthousiasme le directeur général. Goupil ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. L’entreprise attaque au printemps 2019 le marché des « golfettes » avec le Goupil G2. Mais pas n’importe quelle voiture de golf. Aidée par la Région à hauteur de 280 689 euros, la conception du véhicule est réalisée en partenariat avec un cabinet de design qui devra proposer une identité différente des autres modèles pour séduire l’hôtellerie de luxe et tout le secteur du loisir. Car les golfettes ne sont utilisées en voiture de golf que dans 58 % des cas. Le G2, lancé début avril 2019, viendra combler ce manque de véhicule utilitaire électrique léger, mais homologué pour la route. À l’heure actuelle, aucun concurrent de Goupil n’est positionné sur ce marché. Cela promet un bel avenir à l’entreprise lot-et-garonnaise.