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Avec un forte hausse de son excédent commercial enregistré en 2020, la Région prolonge et amplifie ses dispositifs de soutien aux entreprises pour les accompagner sur les marchés internationaux.
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« Aller à l’export demande beaucoup de moyens financiers, en formation, en ressources humaines, en déplacement… Sans les aides régionales et nationales, jamais nous n’aurions pu accéder aussi vite à certains marchés internationaux. Pour une TPE, c’est crucial », témoigne Gautier Papon, co-fondateur et président du directoire de la start-up Argolight. Créée en 2012, implantée à la Cité de la photonique de Pessac, cette jeune société a développé, après quinze ans de recherche dans les laboratoires de l’Université de Bordeaux I, une technologie unique au monde qui permet d’étalonner des microscopes de fluorescence et d’accroître leur fiabilité. Sur cette technologie de niche, avec comme clients l’industrie pharmaceutique ou cosmétique, conquérir l’international s’imposait. Ayant bénéficié, depuis sa création, d’aides régionales à hauteur de 225 000€ et du chèque Relance Export, Argolight, qui dispose désormais de douze distributeurs de par le monde, a réussi son pari.
Quelles aides régionales ?
A l’image de cette start-up, les entreprises néo-aquitaines peuvent activer les dispositifs d’accompagnement à l’export mis en place par la Région. Celles, volontaires pour mener une première approche des marchés étrangers (conseils et diagnostics), recourent ainsi au « Pass’Export », avec une prise en charge jusqu’à 80 % des dépenses par la Région, plafonnée à 20 000€. D’autres, plus matures et souhaitant consolider des marchés ou en approcher de nouveaux, activent « Cap International ». Une aide plafonnée à 100 000€, avec un engagement régional jusqu’à 50 % des dépenses. « Talent’ Export » facilite le recrutement de collaborateurs export notamment à l’étranger. D’autres dispositifs, plus collectifs tels que le PRE (Programme régional export), offrent aussi l’opportunité de participer à des salons internationaux ou de mener des actions communes au sein de pôles et clusters.
La Nouvelle-Aquitaine plus performante
La stratégie régionale, pariant sur l’export comme levier de créations de richesses, d’emplois et de transformation d’une TPE en PME, porte ses fruits. Alors, qu’en 2020, en raison de la pandémie, les exports ont été impactés au niveau national de 16 %, la baisse a été limitée à 9 % en Nouvelle-Aquitaine. De plus, notre région s’est placée en 2020 au top des régions françaises pour la croissance de son excédent commercial (255M€) avec une hausse de 134 % par rapport à 2019. La diversité des dispositifs en place a joué son rôle, tout comme la réussite des actions menées par la Team France Export, dont le mot d’ordre est « Relancez-vous plus vite et plus fort avec l’export ». Créée il y a trois ans, composée de la CCI Nouvelle-Aquitaine, Business-France et BpiFrance, cette alliance s’est en effet traduite pour les entreprises par des parcours simplifiés et plus agiles vers l’export.
Ainsi, en plus des aides régionales, les entreprises néo-aquitaines peuvent s’appuyer sur le Plan de Relance Export, prolongé jusqu’à l’été 2022. Deux outils sont à leur disposition : les chèques France Export (prise en charge jusqu’à 50 % de prestations d’accompagnement à l’international) et les chèques V.I.E de 5000€ pour intégrer un jeune talent. D’autres dispositifs sont renforcés : veille sur les marchés étrangers, digitalisation des rencontres d’affaires, assurance et avance de trésorerie pour faire de la prospection…
« Ce plan de relance apporte en effet le carburant financier dans un contexte particulier. Il permet de redonner l’envie de revenir au contact des marchés internationaux et de faire en sorte que la dimension internationale ne soit pas le parent pauvre de la relance », indique ainsi Christophe Lecourtier, Directeur général de Business France qui se réjouit de voir que le niveau des exports en 2021 est revenu à celui de 2019. En Nouvelle-Aquitaine, la hausse cette année de 70% d’entreprises soutenues et projetées à l’export par rapport à 2020, témoigne de la volonté des dirigeants de repartir de l’avant.