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Actualité

Une feuille de route pour la filière électronique néo-aquitaine

Temps de lecture 4 minutes

Ces derniers mois ont révélé les besoins exponentiels de produits électroniques, mais également les fragilités de ce secteur. Consciente de ces enjeux stratégiques, la Région Nouvelle-Aquitaine formalise son engagement auprès de cette filière par la création d’une feuille de route axée sur l’innovation et l’industrialisation.

Publié le Lundi 21 mars 2022
  • #Filières
  • #Développement d'entreprise
  • #Entreprise

La crise Covid a mis en exergue l’hyper-sensibilité de certains secteurs stratégiques tels que l’électronique. La pénurie de semi-conducteurs ou de micro-conducteurs a révélé une forte dépendance des entreprises françaises au marché asiatique.
En parallèle, la demande de produits et de services électroniques ne cesse de monter en puissance, face à l’émergence de nouveaux objets numériques et connectés.

Consciente de ces fragilités comme de ces perspectives prometteuses, la Région Nouvelle-Aquitaine a initié une réflexion, dès l’été 2020, afin de mieux accompagner les entreprises de ce secteur dans ce marché mondial ultra-concurrentiel et anticiper leurs besoins en outils, en R&D comme en compétences.

infographie Feuille de route Electronique

Un noyau dur de 300 entreprises dans la filière

Une vaste enquête a tout d’abord permis d’identifier les forces vives de l’électronique néo-aquitain. Son poids, de fait, est loin d’être négligeable. Le noyau dur de cette filière agrège près de 300 entreprises qui génèrent 20 000 emplois directs et un chiffre d’affaires annuel de 1 milliard d’euros.

On y retrouve des acteurs-clés comme les fabricants de cartes électroniques AllCircuits/BMS dans les Pyrénées-Atlantiques, EMSFactory en Gironde ou Fedd en Dordogne. Si beaucoup de ces sociétés se concentrent en Gironde, ce tissu industriel n’en est pas moins divers avec des acteurs répartis sur tout le territoire régional à l’image de leaders mondiaux comme Thalès (19,33, 86) pour l’aéronautique et la défense, Schneider Electric (16, 33, 86) pour les solutions numériques dans l’énergie, Serma Groupe (33, 17) pour la fabrication de systèmes électroniques et les services ou encore Legrand (87), spécialiste mondial des systèmes électriques et réseau d’informations,…

Investissements et formation

Pour dynamiser ce riche réseau, marqué par une prédominance de sous-traitants, la Région, qui en 2020 a consacré 33 millions d’euros de subventions à cette filière, a souhaité formaliser et renforcer son soutien en élaborant une feuille de route des Industries Électroniques.

Afin de reconquérir une indépendance de production plus grande et voulue, notamment à destination des marchés professionnels, l’industrialisation sera ainsi encouragée par un appui aux investissements, tant pour la digitalisation des processus que l’acquisition d’outils perfectionnés au standard de production au moins équivalent à ceux de l’Asie.

D’ores et déjà, 80 acteurs de l’électronique se sont engagés depuis 2014 dans cette aventure d’optimisation de leur process et de formations professionnelles grâce au dispositif régional Usine du futur. Alors que certaines des entreprises de l’électronique ont dû ces derniers mois refuser des contrats, faute de main d’œuvre, la Région veillera également à proposer une offre de formations densifiée et adaptée aux attentes du terrain.

Lire la feuille de route :

Innovation et industrialisation

Face à la révolution attendue des objets intelligents et connectés, la recherche sera l’un des piliers de la politique régionale.

Si la fabrication de produits "grand public" paraît difficile à concurrencer, les marchés professionnels, eux, ouvrent de réelles opportunités de création de valeur et d’innovation pour donner naissance à des produits plus nomades, aux puissances de stockage augmenté, moins gourmands en énergie et en matières premières, …

Les projets de R&D consacrés à la création de briques technologiques seront appuyés afin que tout un tissu industriel transverse (plastronique, mécatronique, photonique, quantique, cyber-sécurité…), dont les besoins en électronique explosent, puisse en bénéficier.

De même, le transfert de technologies sera priorisé, grâce à la création notamment d’un campus pour la maîtrise de l’intégration et de l’industrialisation des technologies électroniques (CMINT) et ce, afin que toute innovation se traduise par un projet d’industrialisation locale.

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