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Basée à Mont-de Marsan dans les Landes, la jeune société Protifly produit des insectes à destination de l’alimentation animale. Au coeur de son activité, elle défend une démarche écologique, basée sur l’économie circulaire et la valorisation des déchets.
Ils sont trois. La trentaine. Basés dans le village de Bougue, dans les Landes. Leur profession : éleveurs d’insectes. Maxime Baptistan, 28 ans, Bastien Quinnez, 26 ans et Christiane Azagoh, 30 ans, ont créé en 2016 la société Protifly. Ses missions : la valorisation de matières organiques d'origine végétale issues de la production agroalimentaire, par l’élevage d'insectes. “Nous proposons aux agriculteurs et aux professionnels de l'industrie agroalimentaire, une solution de collecte et valorisation de leurs biodéchets. Ces coproduits organiques servent d'aliments pour l'élevage de nos insectes.”, explique le dirigeant, Maxime Baptistan.
Les larves sont ensuite transformées par des procédés thermomécaniques en 3 produits finis : des protéines et une huile utilisées pour l'alimentation animale, ainsi qu'un engrais durable pour la fertilisation des sols.
Diplôme d’école de commerce en poche, Maxime Baptistan, après une mission auprès de l'Agence mondiale de l'alimentation, a eu l’idée de cette activité. Après plusieurs mois de recherche, il se lance avec ses deux associés et réaménagent une ancienne conserverie de canard de 300 m2 dans le village de Bougue, à proximité de Mont-de-Marsan. “Très rapidement, nous avons sollicité la Région pour créer une nouvelle unité de production à plus grande échelle. Actuellement nous produisons 100 kg d'insectes par jour et nous voulons produire 5 tonnes quotidiennes”, explique-t-il.

© Nicolas Le Lièvre/ "Sud Ouest
La Région, "associée" de Protifly
Les élus régionaux ont ainsi voté en novembre 2017 une aide de 150 000 euros sur un projet total de 335 000 euros, pour le développement d’un nouveau process de production d’insectes. Cette somme va servir à développer un prototype pilote préindustriel avant de passer à l’ère industrielle en 2019.
Et le soutien régional ne s'arrête pas là : Au côté des autres investisseurs que compte Protifly - des privés, la BPI, les partenaires bancaires - , le fonds de co-investissement régional NACO a annoncé en mai dernier son accord pour financer Protifly. “La Région devient un associé dans l’équipe Protifly”, se félicite Maxime Baptistan, qui a déjà de nouveaux projets en tête... Après l’inauguration de ces nouveaux locaux à la rentrée, la société envisage de créer une autre unité de production d'ici la fin de l'année et cinq d'ici l'année prochaine dans le sud-ouest... Protifly souhaite devenir LE partenaire des industriels agro-alimentaires pour valoriser leurs déchets.