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Nouvelle mandature : incarner la région du mieux vivre et du bien vieillir

Temps de lecture 8 minutes

Alors que la crise sanitaire a souligné l’importance - et la fragilité - de la santé et des métiers du soin, la Région aborde cette nouvelle mandature avec ambition et responsabilité pour ce secteur.

Publié le Mercredi 8 septembre 2021
  • #Santé
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  • #Université, Enseignement supérieur, Recherche

C’est une première. La Région Nouvelle-Aquitaine a pour cette mandature une vice-présidente à la santé, en la personne de Françoise Jeanson. Une délégation qui traduit bien la place centrale du sujet dans les politiques régionales à venir. Avec un leitmotiv : One Health. Comprenez : une seule santé.

Cette approche impose d’assurer le croisement des connaissances et des réflexions en matière de santé humaine, animale et de critères environnementaux. Car ils sont tous liés. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 20 % des cancers seraient d’origine environnementale. La crise sanitaire nous a montrés, quant à elle, les risques de multiplication des zoonoses (maladies ou infections qui se transmettent de l’animal à l’homme).

Cette approche ne met pas en avant que des risques. Elle se traduit aussi par des opportunités, à l’image des chiens renifleurs formés à la détection de la Covid en janvier dernier, par l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), le CHU de Bordeaux et Ceva Santé Animale. C’est cette approche que compte porter la Région : encourager les fertilisations croisées, les échanges créatifs entre public et privé, recherche et entreprise, étudiants et professionnels. Mettre en relation, jouer son rôle d’ensemblier. Une approche à la fois globale et structurante. Et les défis à relever sont nombreux.

Une indispensable souveraineté

Premier d’entre eux : l’indispensable souveraineté dans le domaine de la production de médicaments. La Région y travaille depuis plusieurs mois. Au cœur de la crise sanitaire, elle a lancé des groupes de travail pluridisciplinaires. Il faut désormais amplifier les efforts pour parvenir à produire en région nos propres médicaments - en particulier les principes actifs - à partir de ressources locales comme le pin des Landes.

Plus que relancer la chimie lourde, il s’agit de miser sur l’innovation autour des biomédicaments, du biomimétisme et des nouveaux médicaments. Pour mener à bien cet engagement, la Région doit être en mesure d’accompagner, d’attirer et de conserver sur son territoire les entreprises qui innovent dans ce domaine (de la start-up à l’ETI).

Cela implique de disposer d’un tissu de professionnels, de compétences en matière de numérique et de biotechnologies notamment, ainsi que de bons techniciens. Le terreau est déjà très fertile en Nouvelle-Aquitaine dans le secteur de la santé, à l’image d’entreprises comme TreeFrog TherapeuticsPoietis, OP2Drugs, Seekyo, mais aussi DRT… Il s’agit désormais de le cultiver et de le développer.

Lutter contre la déprise médicale

L’autre défi relève de l’accès aux soins : pour tous et en tout point du territoire. La Région a déjà engagé, au cours de la précédente mandature, le financement de 74 maisons de santé pluridisciplinaires. Notre territoire en compte désormais plus de 200. Il faudra aller encore plus loin.

Mais sans professionnels de santé pour y travailler, ces maisons de santé ne suffisent pas. Lutter contre la déprise médicale est donc une priorité. Parmi les pistes envisagées pour attirer les professionnels de santé sur les territoires en déprise : mettre en œuvre toutes les conditions pour que les jeunes en formation médicale ou paramédicale viennent y réaliser leurs stages. Cela implique la multiplication des maîtres de stage sur ces territoires, mais aussi l’organisation de leurs conditions d’accueil. La Région envisage ainsi de mettre en place des colocations dédiées aux étudiants de santé en stage.

Le second volet, pour que fonctionnent les maisons de santé, réside dans le développement de la téléconsultation. Il faudra accompagner, dès la formation, les infirmiers et aides-soignants à ces usages. La Région compte également équiper en téléconsultation des lieux symboliques comme les lycées, les Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) ou les centres de formation d’aides-soignants. Enfin, pour répondre aux besoins croissants en infirmiers, aides-soignants auxiliaires de vie, métiers du grand âge… La Région travaillera à l’attractivité de ces métiers.

Une finalité : l’humain

L’Institut de rythmologie et de modélisation cardiaque
L'IHU Liryc, Institut de rythmologie et de modélisation cardiaque, à Pessac.

La finalité de tous ces engagements, c’est l’humain. Pour devenir une région du mieux vivre et du bien vieillir, nous disposons déjà d’un environnement très favorable : gérontopôle, oncopôle, IHU LirycNeurocampus... Autant de structures de haut niveau qui travaillent sur le vieillissement, le cerveau, les cancers, les maladies cardiaques, mais également les troubles du neuro-développement.

Et parce que le meilleur des soins c’est la prévention, la Région s’engage également à poursuivre tout son travail déjà mené dans le cadre du plan régional santé-environnement, notamment, sur les pesticides, mais également la formation et la sensibilisation des jeunes à ces questions. Des jeunes qui seront au cœur des priorités régionales sur ce sujet. Avec, aussi, un objectif : inventer ce qui fera que tous les jeunes pratiquent au moins une heure d’activité physique par jour.

Enfin, dans un souci d’efficacité, la politique santé devra imprégner toutes les politiques publiques : que ce soit dans un projet d’urbanisme, de logement, de développement économique, il faudra se poser la question de leur impact sur la santé

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La Fédération hospitalière de France mène une étude sur le système de santé, les parcours de soin et les attentes des usagers. Vous pouvez participer à cette étude anonyme en répondant au questionnaire en ligne.

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Une école vétérinaire à Limoges

C’est le tout le symbole de l’ambition One Health : l’acte I de la création de l’école vétérinaire de Limoges a eu lieu le 6 septembre 2021. Les 160 étudiants entrant directement après le bac en première année d’école vétérinaire ont fait leur rentrée à Limoges, pour une semaine d’intégration en commun, avant de rejoindre leurs écoles respectives à Maison-Alfort, Toulouse, Lyon et Nantes.

À ce jour, la France ne compte en effet que quatre écoles vétérinaires publiques, alors que plus de la moitié des nouveaux inscrits à l’ordre des vétérinaires chaque année sont formés à l’étranger. Comme pour la médecine humaine, les territoires ruraux connaissent une réelle déprise en la matière. En cause, notamment, une faible rentabilité de l’exercice en milieu rural, peu dense.

La création d’une école vétérinaire à Limoges prendrait alors tout son sens. Il ne s’agit pas de construire seulement une école, mais bien d’organiser tout un écosystème avec les praticiens vétérinaires, les formations médicales humaines, les écoles d’agronomie, les formations universitaires en biologie et en sciences de la vie et de la santé, les entreprises leaders du secteur… En un mot, ou deux : One Health.

En parallèle de cette création, la Région dispose de toutes les compétences pour faciliter l’émergence de solutions pour faciliter l’installation, l’organisation d’une réponse rationnelle à la prise en charge des animaux en situation d’urgence, la transmission et la reprise des établissements de soins vétérinaires, leur mise en réseau et leur structuration, l’aide au logement des étudiants et des jeunes diplômés… Autant de leviers pour donner envie aux futurs praticiens de s’installer en zone rurale et leur permettre de concilier vie personnelle et vie professionnelle. 

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