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Le Campus des métiers de la mer, dont la création a été officialisée lors des Assises de la mer de La Rochelle les 3 et 4 novembre 2025, souhaite mettre en avant les filières maritimes et nautiques auprès des jeunes, susciter des vocations dans ces domaines et améliorer les formations dans ce secteur.
Avec 970 km de linéaire côtier, la Nouvelle-Aquitaine est naturellement et historiquement un territoire maritime, facteur d’attractivité et source de nombreuses activités économiques relevant de plusieurs filières.
Des filières stratégiques pour la Nouvelle-Aquitaine
La filière nautique et navale compte 1 850 établissements et génère 9 400 emplois directs avec des leaders mondiaux, notamment avec la production de multicoques dont les ¾ sont exportés dans le monde entier.
Elle se compose de 4 principaux secteurs d’activités :
- industries nautiques et navales,
- ports de plaisance et mouillage,
- services de plaisance
- pratique du sport et des loisirs nautiques.
Le transport maritime et ports de commerce
Avec de nombreuses liaisons maritimes (passagers ou transport de marchandises) et 4 ports de commerce (Bayonne, Bordeaux La Rochelle et Tonnay-Charente) la Nouvelle-Aquitaine dispose d’atouts stratégiques au service du développement de l’économie régionale.
Les filières de la pêche et de l’aquaculture, depuis la production jusqu’à la transformation et la commercialisation, occupent une place importante dans le tissu économique néo-aquitain et rayonnent à l’échelle nationale et internationale.
Avec 9 500 emplois, les activités liées aux produits de la mer représentent le second employeur de l’économie maritime régionale. La pêche, principalement artisanale et côtière, constitue une activité significative avec près de 15 000 tonnes débarquées chaque année dans les cinq halles à marée régionales pour un chiffre d’affaires d’environ 80 millions d'Euros.
L’aquaculture regroupe une grande diversité de modes de culture et d’élevage : la conchyliculture, la pisciculture, l’algoculture, la pénéiculture et l’aquaponie. La Nouvelle Aquitaine est aussi la première région française ostréicole (plus de 50 % de la production nationale et 30 % à l’échelle européenne) et piscicole avec l’élevage et la transformation de salmonidés (30% de la production nationale) et la production de caviar (95% de la production nationale).
Un campus pour répondre aux enjeux du secteur
Ces filières sont confrontées à des difficultés de recrutement à tous les niveaux, que ce soit pour répondre aux carnets de commandes, ou pour faire face au renouvellement générationnel des salariés et dirigeants de ces entreprises.
Les filières maritimes sont particulièrement concernées par les enjeux environnementaux. La décarbonation se trouve au cœur des enjeux d’adaptation des entreprises navales et nautiques, ainsi que l’utilisation de matériaux de construction éco-compatibles.
Enfin, tous ces secteurs d’activité nécessitent une adaptation des compétences et des formations à leurs spécificités
Création de l'association de gouvernance lors des Assises de la mer
Que ce soit pour répondre aux enjeux d’attractivité et d’image des métiers ou pour adapter les formations aux besoins des entreprises, l’objectif des campus des métiers est de réunir toutes les parties prenantes au sein d’une gouvernance spécifique associant, outre la Région Nouvelle-Aquitaine et l’Etat (à travers les autorités Académiques), les entreprises et leurs groupements, les universités, les lycées, les CFA et les organismes de formation et des laboratoires de recherche.
La concertation préalable à la création du campus des métiers de la mer a fait apparaître un ensemble de besoins convergents pour les acteurs de ces filières :
- maritimiser des formations générales : par exemple pour des menuisiers d’agencement nautique, des électriciens nautiques ou navals, des charpentiers de marine, des opérateurs composites, des électriciens, des chaudronniers...
- développer des formations adaptées aux besoins spécifiques des entreprises liées aux filières « de la mer » : accastilleur, sellier nautique, docker, pilote de drones sous-marins, marins, voilerie, qualifications marins-métiers techniques, nouvelles réglementations, développement durable,
- attirer davantage de jeunes et d’adultes pour répondre aux besoins de compétences,
- renouveler et fidéliser les salariés,
- renouveler les modalités pédagogiques en lien avec les entreprises et prendre en compte les nombreux aspects environnementaux propres à ce secteur (décarbonation, trait de côte, ressources, matériaux, …).
Le campus des métiers de la mer de Nouvelle-Aquitaine sera organisé autour de 3 commissions.
- Industries navales et nautiques, ports de plaisance et services associés
- Energies marines renouvelables et ports de commerce
- Ports de pêche, pêche, cultures marines, aquaculture et pisciculture.
Le campus régional des métiers de la mer rejoint le réseau régional des campus agissant sur des filières prioritaires et labellisés Talents et Territoires de Nouvelle-Aquitaine. Comme avant lui l’Aérocampus, le Ferrocampus, le Campus de la maintenance en Environnement Sensible, le Campus de Alimentation, le Viti Campus, Le Numérique Educatif, le Campus Forêt-Bois-Papier et le Campus du Texture, de la mode, du Cuir et du Luxe.
Trois lycées néo-aquitains pour animer le futur campus
Le futur Campus des métiers de la mer reposera sur trois structures existantes.
- Le lycée de la Mer de Gujan-Mestras (Gironde) pour la commission Industries navales et nautiques, ports de plaisance et services associés
- Le lycée de la Mer et du littoral de La Rochelle (Charente-Maritime) pour la commission énergies marines renouvelables et ports de commerce
- Le lycée maritime de Ciboure (Pays Basque) pour la commission ports de pêche, pêche et aquaculture.
De façon transversale, un conseil environnemental est envisagé pour à la fois expertiser les idées du campus mais aussi impulser des projets et proposer des contenus de formation. Il serait situé au lycée de la mer et du littoral à Bourcefranc-le-Chapus.