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DSL : du textile made in France

Temps de lecture 4 minutes

À Capbreton, dans les Landes, la société DSL conçoit et confectionne des vêtements. Avec le temps et une vision à long terme, l’entreprise landaise a su bâtir un outil de production rare avec un objectif simple : faire du vêtement fabriqué en France accessible au plus grand nombre.

Publié le Mercredi 26 mai 2021
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Créée dans les années 1980, DSL est une entreprise familiale œuvrant dans le textile. "L’aventure a commencé à Bénesse-Maremne(40), dans un ancien séchoir à tabac, au milieu des champs de maïs", se souvient Jean-Luc Lagrave, l’un des deux co-gérants. Fondée par leur père Roland, la structure est aujourd’hui entre les mains des deux frères, Laurent et Jean-Luc. Fait rare en France, dans cette filière très concurrentielle, DSL a su constituer au fil des années un outil de production complet, lui permettant d’assurer l’ensemble de la chaîne textile, sous tous ses aspects. "Notre outil tout intégré est unique en Nouvelle-Aquitaine" assure le dirigeant. 

Une chaîne textile à 360 degrés

Stylisme, patronage, confection, sérigraphie ou encore broderie, tout est fait sur place pour une grande diversité de pièces :  veste, t-shirt, chemise ou pantalon…"C'est un fusée à plusieurs étages, construite sur la durée", résume le chef d'entreprise. 
Ces différents métiers sont exercés pour le compte de clients divers ainsi que pour les marques créées et exploitées en interne.

Au rayon des clients on trouve de grandes marques comme Pyrenex ou Oxbow. Mais aussi quelques start-up qui misent sur la tendance du “fabriqué en France”. Cette activité "à façon" représente plus de 30% du chiffre d'affaires de l’entreprise.

Le reste est composé par ses trois marques dont l’emblématique Adishatz, spécialisée dans les vêtements humoristiques. Initiée en 2002, cette marque dépeint de façon décalée l’art de vivre du Sud-Ouest. Distribuée dans un réseau de boutiques indépendantes de la région, elle s’adresse aux habitants comme aux touristes.

En parallèle, l’entreprise lance deux autres marques. Positionnée sur un segment premium, Atelier A propose des pièces en séries courtes, confectionnées à base de matériaux recyclés. Fin de stock, fin de rouleaux, les chutes inutilisées sont ainsi revalorisées pour donner naissance à des vêtements quasi uniques.

Enfin, le trio de marques est complété par Gasconha Couture, un label qui garantit une fabrication locale avec des prix maîtrisés. "Notre volonté est de démocratiser le fabriqué France", assure Jean-Luc Lagrave. 

Relocaliser la production textile

Le dirigeant en est persuadé, les mentalités évoluent et les consciences s’éveillent sur le sujet. Chez les consommateurs mais aussi chez les acteurs du marché. "De grandes marques comme Jules ou Celio réintègrent des unités de production entières dans le Nord de la France", cite-t-il en exemple. 

Relocaliser pour se réapproprier l’ensemble des savoir-faire, c’est le pari tenté par DSL qui vient de s'implanter sur un second site de production à Saint-Perdon (près de Mont de Marsan) et d'acquérir une machine de production intelligente, conçue à Cestas (Gironde) par l’usine Lectra.

Ainsi agrandie et modernisée, l’entreprise a pu faire face à cette année 2020 si particulière. Avec son activité traditionnelle totalement bloquée faute d’approvisionnement, DSL a su s'adapter en fabriquant des masques en tissus dès le premier confinement. 

Aujourd’hui, 25 salariés sont employés sur les deux sites landais. Ensemble, ils contribuent aux valeurs responsables de l’entreprise. "Nous ne travaillons pas pour un fonds de pension, mais pour les gens qui sont là ainsi que pour leurs familles",  se réjouit Jean-Luc Lagrave. Une vision locale et humaine de l’économie qui s’applique aussi dans un secteur aussi mondialisé que l’industrie textile. 

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