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À Brive-la-Gaillarde, Photonis, filiale du groupe Exosens, conçoit des détecteurs de haute précision capables de révéler l’invisible. Leader mondial dans les capteurs de vision nocturne, acteur clé du nucléaire et fournisseur de technologies pour l’exploration spatiale, l’entreprise corrézienne s’impose comme une référence dans des domaines stratégiques.
Publié le Mardi 11 mars 2025
- #Innovation
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Si Exosens est désormais un groupe riche de 4 marques leader pour lesquelles œuvrent 1600 salariés implantés sur 12 sites répartis dans différents endroits du monde, l’aventure a commencé en 1997 avec Photonis à Brive-la-Gaillarde. À l’époque, 8 cadres dirigeants d’une usine de fabrication de tubes électroniques sous vide nichée au sud de la Corrèze ont décidé de la reprendre pour développer des détecteurs extrêmement précis et sophistiqués, capables de percevoir d’infimes quantités.
Un leader mondial
Dans ses salles blanches spécialisées, Photonis fabrique les capteurs nécessaires aux lunettes et jumelles de vision nocturne. Ceux-ci sont les pièces maîtresses des équipements utilisés par les armées de quasiment tous les pays de l’OTAN, et de nombreuses autres.
Photonis est d’ailleurs le leader mondial des capteurs de vision nocturne. Avec quasiment 500 personnes qui y travaillent, le site corrézien est aujourd’hui encore le plus gros lieu de production de ces équipements haute-performance. Et Photonis ne cesse de chercher à les améliorer en les rendant de plus en plus petits et légers tout en restant aussi performants.
Des capteurs de l’extrême
L’expertise de Photonis la place également comme une entreprise phare en matière d’instrumentation nucléaire. Elle fabrique en effet les détecteurs plongés au cœur des réacteurs nucléaires essentiels pour déterminer s’il est sécurisé de les démarrer ou nécessaire de les arrêter. On les retrouve dans les centrales électriques françaises et étrangères, leur conférant un plus haut niveau de sûreté.
Photonis fournit aussi des détecteurs à usage scientifique, parfois capables de déceler la présence d’une unique particule. Certains "équipent les sondes spatiales de la NASA" explique Olivier Merlin, un des 8 fondateurs. C’était par exemple le cas d’une sonde ayant atterri sur une comète pour en déterminer la composition chimique.
Toujours plus innovante
Mais Photonis cherche toujours à aller plus loin. Avec une équipe dédiée à la veille technologique permanente et une organisation interne prenant en compte l’industrialisation des produits conçus, elle est à la pointe de l’innovation pour proposer des solutions permettant d’envisager de véritables ruptures technologiques.
À l’image de son dernier projet, Neutronis, un système d’imagerie neutronique accessible aux industriels. Une technologie non-destructrice plus sensible que les rayons X, qui détecte les éléments légers tel l’hydrogène.
Cela permet par exemple de détecter l’eau ou un lubrifiant à travers une paroi métallique, ou de visualiser des pièces complexes combinant métal et plastique. Photonis a réussi à développer un appareillage compact et transportable utilisant un flux de neutrons 80 millions de fois inférieur aux installations de recherche actuelles, passant sous le seuil de dangerosité.
Cette technologie intéresse donc au plus haut point nombreux industriels comme les producteurs de batteries à hydrogène par exemple.
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